LA PIERIDE DE LA MOUTARDE

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Scintillement blanc au bord du chemin qui longe en clairière le bois de Minteau. Une piéride vole lentement au ras des buissons et fait mine de se poser, à mille reprises, avant de se choisir comme perchoir une pousse de ronce dont le dessous des feuilles est encore laineux. Ainsi au repos, la discrète piéride de la moutarde laisse ses ailes antérieures dépasser des postérieures, prenant ainsi une forme élégante et raffinée. Est-ce la modestie de sa parure neigeuse ou le fond émeraude du feuillage qui lui sert pour un instant d’écrin qui la rendent remarquable et touchante à mes yeux? Peu importe la voilà immortalisée dans la virtuelle gélatine de l’appareil photo.

Certains appellent aussi ce papillon «la piéride du lotier» et ce nom lui convient mieux, car sa chenille se nourrit de fabacées (que l’on nommait autrefois «papilionacés») c’est à dire de vesces, de gesses, de coronilles... et de lotiers justement. C’est donc sur les feuilles de ces plantes que la femelle viendra pondre des oeufs blancs, un peu allongés, comme de minuscules grains de riz, qui prendront rapidement une teinte jaune. Trois générations vont ainsi se succéder dans la belle saison et à la fin de l’automne les dernières chenilles devenues chrysalides patienteront jusqu’au printemps pour perpétuer le cycle de la vie.

LA PIERIDE DE LA MOUTARDE

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